Conférence – Le diable de Tasmanie et Darwin : rôles du cancer dans l’évolution
Cette conférence donnée par le biologiste Frédéric Thomas est consacrée à l’étude du cancer transmissible dans les populations de diables de Tasmanie et vise à présenter les recherches menées sur place ainsi qu’en laboratoire. Destinée au grand public, cette conférence permet d’en apprendre plus sur ce thème jusque-là très peu étudié, ainsi que sur les facteurs évolutifs à l’œuvre dans le développement du cancer et les phénomènes d’adaptation développés par les animaux pour y faire face. La conférence prendra la forme d’une présentation suivie d’une série de questions-réponses ainsi que d’une séance de dédicace par Frédéric Thomas de ses livres L’abominable secret du cancer (Humensciences, 2019), prix du livre scientifique « Le goût des sciences » 2020 , et son nouveau, intitulé Les paradoxes de la Nature (Humensciences, 2022).
Frédéric Thomas est directeur de recherches au CNRS au sein du laboratoire Mivegec à Montpellier, où il codirige le Centre de recherches écologiques et évolutives sur le cancer.
Pour réserver: conferencediabletasmaniecancer.eventbrite.com
Frédéric Thomas – Chercheur en biologie évolutive
Les recherches de ce biologiste se focalisent d’abord sur les stratégies de manipulation du comportement des hôtes par les parasites. Après une thèse sur le sujet en 1996 à l’université Montpellier 2, Frédéric Thomas part en postdoctorat à l’université d’Otago (Nouvelle-Zélande), où ses travaux sur la zone de balancement des marées illustrent le rôle d’ingénieur de l’écosystème joué par un ver parasite. Après un second postdoc dans un site pilote en Camargue, la Tour du Valat, où il s’intéresse à l’écologie des oiseaux d’eau coloniaux, Frédéric Thomas est recruté en 1998 comme chercheur CNRS dans l’unité Maladies infectieuses et vecteurs : écologie, génétique, évolution et contrôle (Mivegec). Il cherche à comprendre l’évolution récente de notre espèce en tenant compte des parasites susceptibles de l’envahir. Cet intérêt pour la biologie évolutive humaine en relation avec le parasitisme le conduit à coréaliser, avec François Renaud, une base de données internationales sur l’homme, révélant par exemple une forte corrélation entre fertilité moyenne et pressions parasitaires. Depuis 2010 il développe au Mivegec une thématique originale sur les relations entre évolution et cancer, car « le cancer est aussi une forme particulière de parasitisme. » L’objectif: comprendre et contrôler la progression tumorale en s’appuyant sur les applications de la biologie évolutive. Un parcours pionnier, au carrefour de l’écologie parasitaire, de l’écologie évolutive et de l’écologie de la santé.