L’Ozploitation à Paris, c’est fini - Retour sur cet étonnant mois de cinéma
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Du 5 au 25 juillet 2021, la Cinémathèque française en collaboration avec la National Film and Sound Archive of Australia a proposé une rétrospective unique autour du genre de l’Ozploitation.
Ce que l’on désigne par Ozploitation est le fruit d’une volonté politique. Alors que l’industrie cinématographique australienne est quasi inexistante jusque dans les années 1970, le gouvernement décide de créer l’Australian Film Commission et met en place diverses mesures d’incitation fiscale à la production. Dès lors, une nouvelle vague australienne voit le jour avec des films de genre à petit budget, caractérisés par leurs violence et crudité. Le genre connait un véritable âge d’or jusqu’au milieu des années 80 et séduit outre atlantique le célèbre réalisateur Quentin Tarantino qui reconnait l’importante influence des productions australiennes sur son travail et à qui l’on doit le terme « Ozploitation ». Il est en effet un des premiers à parler de « Aussie exploitation ». Le réalisateur Mark Hartley reprendra et raccourcira le terme dans son documentaire Not Quite Hollywood : the Wild, Untold Story of Ozploitation ! (2008).
Dix-sept films ont ainsi été présentés durant la rétrospective, la plupart inédits en salles en France, le genre ayant toujours été peu ou mal distribué. Ils ont illustré les aspects les plus divers de ce cinéma populaire, entre l’épouvante (Inn of The Damned de Terry Bourke, Next of Kin de Toni Williams, Cut de Kimble Rendall, Wolf Creek de Greg McLean), le polar à suspense (Goodbye Paradise de Carl Schulze, Réaction en chaine de Ian Barry), la leste comédie de mœurs (Alvin Purple de Tim Burstall), ou encore l’extravagante transposition rock (Oz de Chris Lövfèn) pour ne citer que quelques titres.
Le public a également pu profiter et voir ou revoir au cours des deux nuits Mad Max les quatre films mettant en scène la figure la plus mondialement célèbre de l’Ozploitation.
Cette rétrospective audacieuse a su conquérir le public français et lui faire découvrir le cinéma australien des années 1970. Ce fut un véritable succès et on ne peut qu’en redemander.
Pour plus d’informations : https://www.cinematheque.fr/cycle/ozploitation-608.html
Ils en parlent aussi – consultez cet article de Libération à propos de la rétrospective : «Ozploitation», aussie bien qu’ailleurs – Libération (liberation.fr)