De l’Australie à Hollywood, (re)découverte de la filmographie du réalisateur Phillip Noyce
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Ouverture de la rétrospective Philip Noyce à La Cinémathèque française, Paris, France, le 27/10/2021.
C’est un géant dans le monde du cinéma et il faut l’entendre au sens propre comme au figuré : plus d’1,90 mètres de prestance et talent pour 19 films réalisés, une vingtaine produits, de grandes carrières internationales lancées – Nicole Kidman, Joel Edgerton, Jason Clarke – et des collaborations prestigieuses : Harrison Ford, Angelina Jolie, Michael Caine, Denzel Washington, Sharon Stone, Val Kilmer, David Gulpilil, Kenneth Branagh, Naomi Watts et la liste est encore longue. Pour toutes ces raisons, la Cinémathèque française, dans le cadre du programme Australia now France, a choisi de l’honorer en lui dédiant une rétrospective du 27 octobre au 7 novembre 2021.
La rétrospective s’est ouverte avec la projection d’une des œuvres les plus puissantes de Phillip Noyce, qui a résonné bien au-delà de l’écran, Rabbit-Proof Fence (2003). C’est un film particulièrement important pour la société australienne qui a contribué à sensibiliser le public aux générations volées des premiers peuples d’Australie. Cette soirée d’ouverture était unique, chargée en émotions et comme en dehors du temps. Phillip Noyce était présent pour l’occasion, aux côtés de son Excellence Gillian Bird, Ambassadrice d’Australie en France, de Jean-François Rauger, directeur de programmation à la Cinémathèque, et de Jason Clarke, ami de Phillip Noyce et acteur dans Rabbit-Proof Fence. Outre les discours chaleureux prononcés ce soir-là, Phillip Noyce a témoigné de son attachement sincère pour les acteurs, producteurs, cinéastes et autres membres de l’industrie avec qui il a pu collaborer. Il a d’ailleurs tenu à rendre hommage avec l’aide du public à l’incroyable acteur Aborigène australien David Gulpilil qui a joué dans Rabbit-Proof Fence et dans de nombreux grands films australiens, de Walkabout à Crocodile Dundee en passant par Australia de Baz Luhrmann.
Pendant les dix jours qui ont suivi le public français a pu découvrir et apprécier l’étendu du talent de Phillip Noyce au travers du programme développé par la Cinémathèque française en collaboration avec la National Film and Sound Archive of Australia (NFSA). C’était l’occasion de (re)découvrir ses films tels que Newsfront (1978), Bone Collector (1998), Un Américain bien tranquille (2001) ou encore Calme Blanc (1987). Certains de ses courts métrages, fragments et films de fin d’études, récupérés et restaurés par la NFSA, étaient également présentés pour la première fois au public français. Monsieur Noyce en a introduit quelques-uns lors de son passage à Paris pour le plus grand bonheur des spectateurs et il a tenu une masterclass aux côtés de Jean-François Rauger samedi 30 octobre.
En résumé cette rétrospective c’était : 10 jours de cinéma, 16 films projetés, 12 courts métrages exclusifs, une leçon de cinéma sur Phillip Noyce par Phillip Noyce et une opportunité exceptionnelle de découvrir le travail de ce caméléon du cinéma australien.
Crédit photos : © Thierry Stefanopoulos – Cinémathèque française